122 + 108: le droit au quotidien est possible

Publié le par Grand Beau et Riche Pays

Il y a 90 ans que fut créée la Société d’ Études Juridiques du Katanga/Congo/Zaïre. La société savante avait édité plusieurs revues scientifiques : de droit écrit, des tribunaux de police et de droit coutumier. Les sociétaires étaient une poignée de juristes enthousiastes et dévoués au Droit comme instrument de construction du pays.


Il est anormal que la communauté de juristes de loin plus nombreuse et pouvant prétendre à de bien plus grandes qualifications ne soit plus rassemblée et ne s’organise pas.


Voici 40 ans, j’avais organisé le cinquantenaire de la Revue Juridique. L’ évènement a connu la participation de 250 invités et, notamment,  de Mozagba Ngbuka, Walter Ganshof Van der Meersch,  Marcel Lihau, Léon Kengo Wa Dondo, Emile Lamy et Jean Paul Pierard.     Respectivement ministre de la justice, procureur général émérite près la Cour de Cassation de Belgique, chargé en 1960 de la transition entre le régime colonial et l’indépendance ; premier  président de la Cour Suprême de Justice ; procureur général de la République, conseiller à la Cour Suprême et professeurs d’université.             

Je suis le dernier sociétaire encore actif.


Le flambeau scientifique peut être rallumé en cette année 2014.  Cela est nécessaire. Cela est possible.

Pour preuve : les 122 blogs que j’ai postés en quatre mois et  les 108 sujets gardés en réserve de publication pour ne pas abuser du lecteur internaute. Le Droit congolais est un sujet qui doit être abordé quotidiennement, au fil de l’actualité. Cela suscitera et améliorera d’ autant les études doctrinales.


Ayant vécu l’émancipation des populations par l’éclosion des élites nourries à l’excellence et au travail soigné, je pense que l’ exercice juridique s’ apparente au patriotisme ( appelé couramment nationalisme). On doit relever le défi de l’Etat de Droit, de la déliquescence de la justice et de la perte de rigueur des raisonnements et de générosité envers l’humain et le démuni.


Et puisqu’ il y a des montagnes de problèmes à traiter et à résoudre, il vaut mieux en rechercher des solutions plutôt qu’en créer de nouveaux.


C’est cela l’éthique du juriste. L’avenir du droit national.


Le plus grand problème demeure le désintérêt. Mais cette apathie est curable. Comme pour une auto qui a du mal à démarrer, ce blog va continuer à pousser le véhicule d’ une société juridique pour qu’ il s’élance tout seul. Avec de nouveaux équipages.

 

Marcel Yabili

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