Chine: "je dénonce" par R. Crem

Publié le par Grand Beau et Riche Pays

jeudi 18 octobre 2007  http://congoreading.blogspot.com/2007/10/chine-je-dnonce-par-r-crem.html

 

SOMMAIRE:
Malaria chinoise: dix jours de training pour l' Afrique!
Le zambien vaut moins que le Chinois
Le Monde et l' inondation chinoise
Cr
em, après le premier protocole
Déjà un second protocole chinois
Des interrogations congolaises

Crem: "je dénonce!"

Malaria chinoise: dix jours de training pour l' Afrique!

Xinhua News Agency China has planned to build 10 centers for malaria prevention and treatment in Africa by the end of this year to help the continent to get rid of the disease. According to Gao Qi, deputy director of the verminosis control team under the Ministry of Health, the centers will be established in 10 African countries. The first group of 60 medical experts, who will go to work in these centers, are receiving a 10-day professional trainings. The trainees, who are selected from hospitals, medical labs and academies across the country, will not only treat patients in Africa, but also pass on their knowledge on malaria prevention and treatment to their African colleagues China made commitment in the Forum on China-Africa Cooperation in November 2006 to establish 30 anti-malaria centers for Africa in three years. Gao's center has held six anti-malaria workshops to train 169 professionals from the 43 countries such as Kenya, Ethiopia and the Democratic Republic of Congo.

Le zambien vaut moins que le Chinois

NewYorkTimes LYDIA POLGREEN and HOWARD W. FRENCH “Who is winning? The Chinese are, for sure,” said Michael Sata, a Zambian opposition politician who campaigned in last year’s presidential election on an anti-China platform. He lost, but with a surprisingly strong showing, and his party, the Patriotic Front, won many seats in local and parliamentary elections in Lusaka, the capital, and the Zambian industrial heartland, where China has made its biggest investments. “Their interest is exploiting us, just like everyone who came before,” he said. “They have simply come to take the place of the West as the new colonizers of Africa.” When asked why Chinese wages are lower than those paid by other companies, the Chinese manager said that Zambian workers had limited skills and no experience with technology. By way of example, he said, a Chinese worker trying to remove a screw would use a screwdriver. “But a Zambian worker,” he continued with a chuckle, “he use his finger.”

Le Monde et l' inondation chinoise

LeMonde Alain Faujas C' est une pluie de dollars qui s'abat sur l'Afrique. Une vraie aubaine pour la RDC, pays détruit par la guerre et qui servira à reconstruire voies ferrées, routes, écoles et hôpitaux. Beaucoup d'Africains se réjouissent de cette arrivée en force de l'argent chinois. Ils tiennent les mises en garde du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale pour une manifestation de mauvaise humeur des Occidentaux, dont les monopoles miniers sont enfin battus en brèche. Les dangers de cette manne sont pourtant bien réels. On n'injecte pas sans conditions de telles sommes dans des pays très pauvres comme la RDC, où les trois quarts des habitants vivent avec moins de 1 dollar par jour, sans déséquilibrer la balance commerciale, le budget et la structure même d'un Etat encore embryonnaire. Ce n'est pas tant que la Chine prête qui choque, mais qu'elle prête à des pays surendettés. La question n'est pas l'origine chinoise des crédits : les 4 milliards de dollars que miseraient des sociétés américaines dans la bauxite camerounaise présentent les mêmes défauts. Aujourd'hui, l'enjeu n'est plus de rallier les Africains à une idéologie, mais d'exploiter leur sous-sol, et l'opacité des contrats - qui se révéleront, un jour, léonins - risque de favoriser une corruption ravageuse pour ces pays.

LeMonde Jean-Pierre Tuquoi En annonçant l'octroi du prêt chinois, les autorités congolaises ont expliqué que Pékin sera remboursé par des concessions minières et le produit des taxes perçues par les usagers des routes et des chemins de fer construits par les Chinois. Les institutions internationales ont été informées de la signature du protocole d'accord le jour même où une mission du Fonds monétaire international (FMI) arrivait à Kinshasa pour étudier l'annulation de l'essentiel de la dette extérieure. Or tous les pays qui bénéficient de ce type de mesure s'engagent à ne pas alourdir leur dette extérieure - sauf si le taux d'intérêt est proche de zéro, ce qui ne serait pas le cas du prêt accordé par la Chine.

Crem, après le premier protocole

Robert CREM Ancien Président Délégué-Général de la GECAMINES et de PETROZAIRE, en RDC. La presse occidentale et belge est sensible aux nouvelles relations entre la République de Chine(RC) et la République Démocratique du Congo(RDC). La Chine, le principal acteur industriel du monde asiatique, est intéressée par les ressources minérales et énergétiques extérieures, notamment en Afrique et plus particulièrement en RDC. Et pour accéder aux ressources minérales congolaises dans des délais raisonnables, et afin que ses approvisionnements futurs soient garantis, la RC a compris qu'elle devait prendre l'initiative du désenclavement des centres miniers et énergétiques de la RDC.

Effectivement, la RC possède les moyens financiers et la connaissance technologique pour assurer dans des délais raisonnables le désenclavement de la RDC, le principal producteur minier et énergétique du Continent Africain. Consciente de cette opportunité dynamique, et des promesses chimériques occidentales passées au plan des aides bilatérales, ainsi que des caractères procéduriers des aides multilatérales des Institutions de Bretton Woods ( Banque Mondiale(BM) et Fonds Monétaire International(FMI)), la RDC a lancé, de manière dynamique, des négociations bilatérales avec la Chine.

En droit international, il est du pouvoir discrétionnaire de la RDC , Etat souverain, d' initier prioritairement de telles négociations. Il n' est pas davantage du pouvoir des puissances occidentales de manipuler les Institutions de Bretton Woods en vue de bloquer les initiatives d'investissement d' un Etat souverain. faut-il rappeler les pressions effectuées dans un passé encore récent sur le FMI et la Banque Mondiale par d'anciennes puissances coloniales fin de récupérer leurs anciens privilèges acquis par prédation des droits de propriété du sous-sol? (*). * Référence:DE LA MINE A MARS, la genèse d'UMICORE( p 396) par René BRION et Jean-Louis MOREAU - Ed. lannoo Ancien gestionnaire des principales réserves minières de la RDC, il est de mon devoir d'alerter l'opinion mondiale de telles démarches néo-colonisatrices et de soutenir le caractère souverain de l' initiative récente de la RDC, qui semble dès à présent l' objet d'un boycottage européen.

Déjà un second protocole chinois

ACP Un séminaire a été organisé par l’ONG international IPAD (Infrastructures en Afrique, partenariat pour le développement). Selon le minisrre des mines, les entreprises chinoises ont amené des fonds et la RDC a donné des gisements non encore attribués par la GECAMINES . dans le cadre de joint-venture. Les gisements couverts par des partenariats avec la GCM ne sont pas concernés. De même, « la revisitation n’a pas pour objet de ravir aux uns et de donner aux autres des gisements en cours d’exploitation ». Le partenariat RDC – Chine ne concerne pas seulement le cuivre et le cobalt mais tous les minerais. « C’est un crédit chinois qui traverse les sociétés minières pour investir au Congo dont une partie sera utilisée pour l’exploitation des gisement miniers et l’autre sera mise à la disposition du ministère des Travaux publics et infrastructures ».

Agence de presse Xinhua Un accord cadre de coopération a été signé entre la République Démocratique du Congo et la République populaire de Chine pour la production des richesses afin de combattre la pauvreté et améliorer les conditions de vie de la population congolaise, a affirmé M. Pierre Lumbi Okongo, ministre d'Etat aux Infrastructures, travaux publics et reconstruction (ITPR). Le gouvernement est résolu à reconstruire les infrastructures de base et à redynamiser les secteurs de la santé, de l'énergie, de l'agriculture et de l'élevage contre l'exploitation des matières premières. C'est dans ce cadre que s'inscrivent les différents accords signés par le gouvernement et les différents partenaires économiques, dont l'Afrique du Sud et dernièrement la République populaire de Chine, a-t-il précisé.

LePotentiel AMEDEE MWARABU KIBOKO Selon le modèle d’intermédiation financière de la Banque de développement de Chine, les prêts qui seront octroyés ne dépasseront pas le taux d’intérêt de 1%. Une vingtaine de plates-formes financières ont déjà été instituée dans des pays africainsr. La Banque de développement de Chine intervient principalement dans les infrastructures, l’énergie, les télécommunications, les routes, les chemins de fer ou encore l’éducation.

La Prospérité Gao Jian, Vice-président de China Development Bank (CDB) au capital social de 400 milliards de dollars, était à la tête d’une forte délégation des banquiers pour signer un nouvel accord cadre avec le Gouvernement de la RDC. Gao Jian n’est pas venu seul. Il est à la tête d’une forte délégation composée de son Secrétaire particulier, Meng Tian Shan, du président du Fonds de Développement Afrique- Chine, Chi Jian Xin, de deux Directeurs de Département, Liu Hao et Ciuan Hong Yan, de Siang Shu Ying et Jiang Xi dont les fonctions spécifiques n’ont pas été indiquées.

L'Avenir Stéphane Salikoko M. Gao a précisé que la Chine veut permettre à la République démocratique du Congo d’atteindre ses objectifs de développement. C’est ainsi qu’ils ont signé depuis le jeudi un accord de coopération qui est la base des contacts directs de la Banque avec les autorités congolaises. Après cette signature a-t-il renchérit, " nous allons établir une plate-forme de financement qui est un cadre qui va permettre au Congo d’emprunter de l’argent auprès de la Banque ". Sans révéler le montant global de cet accord, il a toutefois précisé que le montant dépend des projets à financer.

L'Observateur Philippe Mbayi Wete Selon les indiscrétions, la Banque compte apporter plus de 10 milliards de dollars US à la RDC. Aux termes de ce protocole d’accord, le Congo-Kinshasa, selon le ministre des Finances, Athanase Matenda, est le décideur, le planificateur et le coordonnateur de tous les projets et actions qui seront menés dans le cadre de ce financement. La Banque chinoise de développement, quant à elle, apporte son expertise et son expérience en matière de financement, prêts et dons.

Chine nouvelle Selon le ministre congolais des Finances, l’accord signé avec la partie chinoise s’intéresse à tous les secteurs essentiels, notamment les infrastructures, l’agriculture, la santé, l’environnement. Pour une meilleure réalisation de cette coopération, le ministre congolais des Finances a proposé la mise sur pied d’une plate-forme qui devra recevoir l’ensemble de dons et ressources. « Cette plate-forme devra évoluer vers une institution financière, bancaire, de manière à pouvoir évaluer de façon significative les différents projets », a-t-il indiqué.

Des interrogations congolaises

LePotentiel Marcel Lutete «Peu importe que ces protocoles d’accord ne soient pas du goût du Fonds monétaire international», rétorque M. Jean-Pierre Kiwakana, qui a de la répartie. Pour le vice-président de la FEC chargé des investissements, « le contraire aurait étonné». « Dans tous les cas, ce que les Européens ont toujours refusé au Congo pour lui permettre de se développer, c’est ce que la Chine, à elle seule, nous accorde, c’est-à-dire l’exécution du Plan Marshall ». « Pour la première fois dans leur histoire, les Congolais vont exploiter intelligemment leurs richesses naturelles et dans l’intérêt de leur pays ». Aussi en appelle-t-il au gouvernement et au parlement de la République de se doter sans plus attendre des instruments indispensables au soutien d’un développement durable et rationnel. « Nous lançons un appel pour qu’il y ait un consensus national au soutien de cette démarche de nos autorités qui se situe dans un esprit républicain ».

CongoForum Luanga Adrien Kasanga Les investissements chinois sont les bienvenus à condition que nous en tirions des avantages. Il nous faut une vision à long terme. Débarrassons-nous de ce mimétisme politique et des préjugés du passé. Il est plutôt utile de considérer ces accords, d’en peser les chances de réussite et de rectifier le tir, si besoin est, avant qu’il ne soit trop tard. Il n’est pas permis de s’entendre dire plus tard : «Nous vous avons prévenu». Autant on peut être optimiste sur la possibilité d’obtenir des investissements frais, autant on doit tirer les leçons du passé, surtout le passé récent en ce qui concerne la multitude des accords (Gécamines, Miba, Okimo), dont la plupart ont été des accords léonins, pour ne pas retomber dans ces erreurs. Nous devons donc rester vigilants. Ceci n’est pas applicable seulement à la Chine ; nos projets d’accord avec la Corée en ce qui concerne les logements sociaux, ou les investissements de l’Arabie Saoudite dans le domaine du tourisme, ceux annoncés par d’autres partenaires traditionnels (Le Royaume-Uni et la Belgique) méritent les mêmes précautions. Dans un accord de partenariat, chaque partie doit trouver son compte. Ainsi chaque fois nous devrons nous demandons : Avons-nous trouvé le nôtre ?

Courrier international Les « remèdes douloureux » de l’Occident « n’intéressent plus personne en Afrique » « On ne joue pas avec les mêmes armes. Avec plus de 1.300 milliards de dollars de réserve monétaire, Pékin fait la pluie et le beau temps et n’a pas de mal à prendre à contre-pied les agences occidentales de coopération bilatérale, le FMI et la Banque mondiale, dont les règles du jeu désuètes et les remèdes douloureux n’intéressent plus personne en Afrique », s’emporte un homme d’affaires français présent à Kinshasa.

LePotentiel Mais la RDC risque de crouler sous le poids des milliards de dollars que consent à lui prêter la Chine. Il est urgent de débattre de cette question publiquement. Cette précaution nous éviterait de regretter les insuffisances des négociateurs congolais pendant l’exécution des accords. Tardivement. Pour mieux faire, la présidence de la République devrait collaborer intimement avec l’ensemble des ministères concernés par les accords en vue. Elle devra éviter les habitudes malsaines de certains conseillers, qui pensent que le fait de travailler en qualité de collaborateurs du chef de l’Etat les transforme en super experts. On l’a vu sous Mobutu. On l’a vu sous Kabila père. On le sent encore aujourd’hui.

Crem après le deuxième protocole : "je dénonce!"

Robert CREM Je dénonce une nouvelle fois les actions et aspects néocolonialistes des "aides" bilatérales, des ingérences des sociétés de Bretton Woods, des spoliations capitalistes toutes au mépris des populations noires et de leurs devenirs. La voie de salut est: -1.la remise en état et le développement des infrastructures de TRANSPORT. La colonie a toujours sous estimé le besoin en infrastructures de transport. Elle les a limité aux besoins industriels et commerciaux requis par les importations et exportations des intérêts belges. -2. la réorganisation de la scolarité des niveaux primaire et secondaire. -3. l'organisation et la lutte au plan national contre le SIDA;non par des mots et discours mais par des myens humains, médicaux et financiers.

Je dénonce les actions des sociétés de Bretton Woods parceque je fus témoin: -a. de l'incompétences des experts internationaux aux plans pratiques: -b. d'ou l'inappropriation des programmes de développement et d'investissemts, -c. et par voie de conséquence la genèse et l'amplification de la dette extérieure de la RDC, au profit du capitalisme occidental.
J'accuse le FMI d'avoir détruit toutes tentatives nationales de développement par la mise en place des programmes d'ajustement structurels , dès 1983. Comme PDG de la GECAMINES je l'ai dénoncéauprès de hauts responsables de ce ou de ces programmes en charge de la République.

Il appartient aux nationaux d'assumer le relance et à eux seuls, par le définition des objectifs prioritaires: -la formaion et le recyclage des élites, -la sanction par voie d'autorité des abus, -la reprise du droit de propriété des ressources minérales et énergétique,par décision d'ETAT.

Je considère donc que l'action chinoise en Afrique noire est sa voie de salut. Pour mémoire;aujourd'hui seule la CHINE a les moyens financiers et techniques comme la volonté d'initier ce vaste programme, qu'un demi-siècle d'expérience africaine m'a autorisé à formuler. Il sera encore temps dans un avenir proche d'aménager les temes d'un programme chino-congolais que la RDC ne peut reporter ni refuser.

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