Decryptage: fausse xenophobie mais vrai chaos

Publié le par Grand Beau et Riche Pays

Posté le vendredi 4 juillet 2008 http://congoreading.blogspot.com/2008/07/decryptage-fausse-xenophobie-mais-vrai.html

Le Maire de Lubumbashi serait-il xénophobe ? C’ est mal le connaître. Le Maire est affaibli --- je lui ai conseillé amicalement de quitter son bureau la tête haute, plutôt que les jambes allongées --- La Ville de Lubumbashi se développe en grand désordre, prise d’ assaut par des migrants de l’ intérieur et de l’ extérieur. Il y a des problèmes objectifs à gérer toutes ces gens qui viennent se greffer sur ce qui existe comme infrastructures publiques, économiques et sociales. La priorité est aux études sociologiques et à la police de l’ urbanisme, etc. Il y a des questions à poser et des solutions à rechercher.

A titre d’ exemple, ce sont les nouveaux venus qui poussent au morcellement des parcelles, avec pour conséquence une plus grande densité des populations et des besoins accrus en eau, en électricité et en canalisation d’ égouts que les installations anciennes ne peuvent satisfaire. Au résultat, c’est la qualité de vie générale qui chute.

Un autre exemple. Le centre ville a le « tout à l’ égout », contrairement à Kinshasa. Lubumbashi dispose de large avenues souterraines qui récoltent les déjections et les eaux usées et les déversent dans le canal qui alimentait les usines de cuivre. Ces eaux souillées du canal servaient aux besoins d‘ arrosage et au refroidissement des fours de cuivre « water jacket ». L’ usine servait de station d’ épuration avant que les eaux ne se déversent dans la rivière Lubumbashi. Ce canal artificiel était alimenté par la même rivière, mais en amont. Un barrage y avait été érigé ? Mais pendant qu’ on applaudit la future plage privée pour les nouveaux riches, les ilots de jacinthes d’ eau avaient été poussés du lac artificiel vers la rivière et le barrage qui alimentait le canal artificiel. La pression des plantes a fini par céder le barrage. Le public a été étonné que, pour la première fois, le pont Lubumbashi était inondé. On en accusa même la nouvelle usine. En fait, c’ est tout le débit de la rivière qui empruntait le lit, alors que jusque là, une partie était déviée vers le canal. Actuellement, le canal n’ est plus alimenté que par les eaux des égouts de la Ville.

Le Maire est-il xénophobe ? C’ est mal le connaître. Son protocole est Kasaien. L’ un des bourgmestres de la ville n’ est pas katangais. Quel est le pourquoi des mesures xénophobes ?
Le Maire peut prendre des mesures de police locale. A cet effet, il est OPJ. Mais il ne peut que exécuter des lois et règlements existants. Il est frappant que les arrêtés urbains querellés ne citent aucun texte qui l' y autorise. Et rien que dans la forme, il y a vice et abus de pouvoir. Ces textes sont nuls. La mesure peut être rapportée par l' intéressé ou sa hiérarchie ou la Cour d' Appel. ( Tout citoyen ou toute ONG peuvent saisir les tribunaux administratifs).
Le véritable problème réside dans les prises de décisions par les nouvelles autorités. A commencer par le Gouverneur de Province qui devrait donner l' exemple:- il avait pris des décisions entre le 3 mars et le 9 mai 2007, alors qu' il n' avait été investi que le 10 mai. Je cite le cas des destructions des maisons du site Bwalya. L' illégalité des décisions est reconnue, puisque le gouverneur vient de commémorer son avènement le 10 mai 2008, ce qui signifie qu' il était un électron libre avant cette date.- il prend des mesures "verbales", comme dernièrement en matière de transport des travailleurs en bus. Il y a eu les salaires à 100 dollars. Etc- lorsqu' il signe des arrêtés, ils empiète sur le pouvoir législatif de l' assemblée provinciale. Un récent arrêté fiscal se fonde sur le vote de son investiture.En matière de résidence, il y a des cas d' expulsions ou de tentatives d' expulsions de la ville. On parle du cas d' un avocat dans le dossier Crédit Foncier. Dernièrement, ce fut le cas de l' entraîneur de l' équipe Lupopo. Le gouvernent provincial s' est limité aux griefs. Dans ce chaos, le Maire ne pourrait être plus clairvoyant ou plus éclairé... Pour preuve, la Mairie n' a pas les moyens de sa politique. Ils ne peuvent absolument pas gérer. A titre d' exemple, je leur signale depuis 2 mois un débordement d' égouts sur une rue, mais ils ne savent pas bouger. Je ne serais pas étonné que le Maire ait déjà oublié sa décision.


Floribert Kaseba impose un visa aux non originaires !
La Prospérité http://www.laprosperiteonline.net/affichage_article.phpid=5610&rubrique=La

Le Maire de la ville de Lubumbashi a signé deux arrêtés urbains, le 21 mai 2008, pour, justifie-t-il, ‘‘réglementer efficacement tout séjour des visiteurs dans la ville par la maîtrise des effectifs, le contrôle des mouvements et autres faits sociodémographiques’’. En violation flagrante de toutes les dispositions constitutionnelles relatives aux droits humains, libertés fondamentales et devoirs du citoyen et de l’Etat. Floribert Kaseba Makunko, c’est de lui qu’il s’agit, entend lutter contre la ‘‘migration de la population observée à Lubumbashi’’, migration susceptible, selon lui, de provoquer des conséquences sur le plan sécuritaire, administratif et socio-économique. Le Maire de Lubumbashi fait obligation à tout Congolais, considéré par lui comme étranger donc nuisible, d’obtenir auprès du bureau de la commune de résidence une attestation de séjour. L’attestation de séjour ne sera accordée que si la famille d’accueil dispose d’importants moyens de subsistance. Une brigade spéciale a été constituée et détachée aux postes frontaliers de la ville pour traquer les ‘‘immigrants irréguliers’’.

Réglementation du Mouvement de la population congolaise
Le Maire de la ville de Lubumbashi ;
Vu la Constitution de la République Démocratique du Congo ; Vu le Décret-loi n° 081/98 du 02 juillet 1998 portant organisation territoriale et administrative de la République Démocratique du Congo ; Vu l'ordonnance n° 07/018/2007 du 16 mai 2007 fixant les attributions des ministres notamment à son article premier, point B, alinéa 2 relatif aux attributions spécifiques du Ministère de l'Intérieur, Décentralisation et Sécurité ; Considérant que la migration de la population observée dans la ville de Lubumbashi est susceptible d'avoir des conséquences sur le plan sécuritaire, administratif et socio-économique : Attendu qu'il y a nécessité de réglementer efficacement tout séjour des visiteurs dans la ville de Lubumbashi, notamment par la maîtrise des effectifs, le contrôle des mouvements et autres faits socio-démographiques ; Vu la nécessité et l'urgence ;
ARRETE : Article 1er : Tout nouveau venu à Lubumbashi doit signaler son séjour auprès du bureau de la population de la commune de résidence endéans trois jours, et à cet effet, une attestation de séjour lui sera délivrée.
Article 2 : L'attestation de séjour doit comporter les éléments ci-après : - l'identité complète du visiteur et de la famille d'accueil - le lieu de provenance - la durée et le motif du séjour - la date d'arrivée et de retour
Article 3 : Toute prolongation de séjour allant au-delà d'un mois requiert l'autorisation préalable de l'Autorité Municipale concernée. Article 4 : En cas de prolongation, l'intéressé et/ou la famille d'accueil devront justifier de leurs moyens de subsistance, et une attestation de prise en charge lui sera délivrée.
Article 5 : Les enfants mineurs non accompagnés ne seront pas admis à séjourner dans la ville de Lubumbashi ; ils se verront retournés immédiatement par le même moyen de transport. A cet effet, une brigade spéciale sera détachée aux postes frontaliers de la ville (aéroport, la gare SNCC,…) pour déceler ce genre d'entrée irrégulière.
Article 6 : Les frais de transport retour de l'enfant mineur non accompagné sont à la charge du transporteur.
Article 7 : Tout contrevenant aux présentes dispositions sera puni conformément à la loi.
Article 8 : Les Bourgmestres des Communes, le Chef de Poste DGM, le Commandant Police Nationale Congolaise District Ville sont chargés chacun en ce qui le concerne de l'exécution du présent arrêté qui entre en vigueur à la date de sa signature.

Réglementation de la population étrangère
Le Maire de la ville de Lubumbashi ;
Vu la Constitution de la République Démocratique du Congo, Vu le Décret-Loi N° 081/98 du 02 juillet 1998 portant organisation territoriale et administrative de la République Démocratique du Congo; Vu l'ordonnance N° 07/018/2007 du 16 mai 2007 fixant les attributions des Ministres notamment à son article premier, point B, alinéa 2 relatif aux attributions spécifiques du Ministère de l'Intérieur, Décentralisation et Sécurité; Considérant l'explosion des mouvements de la population étrangère dans la ville de Lubumbashi. Attendu qu'il y a nécessité de règlementer les mouvements de la population étrangère notamment les entrées, sorties et séjour, dans la ville de Lubumbashi. Vu l'opportunité et l'urgence;
Arrête:
Article 1er: Toute entrée d'un étranger dans la ville de Lubumbashi requiert au préalable, la présentation d'un visa authentique auprès du service d'immigration.
Article 2: Une fois dans la ville, l'intéressé doit signaler son séjour auprès du bureau de la population de la Commune de résidence endéans trois jours, et à cet effet, une carte de séjour temporaire lui sera délivrée.
Article 3: La carte de séjour temporaire doit comporter les éléments ci-après: - l'identité complète du visiteur et celle de la famille d'accueil éventuelle, - le lieu de provenance, - la durée et le motif du séjour, - la date d'arrivée et de retour.
Article 4: Tout prorogation du séjour allant au-delà d'un mois, requiert l'autorisation préalable de l'Autorité Municipale concernée, après avis du chef d'antenne d'immigration.
Article 5: Pour prétendre à une prorogation, l'intéressé et / ou la famille d'accueil éventuelle devront justifier de leurs moyens de subsistance.
Article 6: Les enfants mineurs non accompagnés ne seront pas admis à séjourner dans la ville de Lubumbashi; ils se verront retournés immédiatement par le même moyen à charge du même transporteur. A cet effet, une brigade spéciale sera détachée à l'entrée de la ville (aéroport, la gare SNCC,…) pour déceler ce genre d'entrée irrégulière.
Article 7: Tout contrevenant aux présentes dispositions sera purement et simplement invité à quitter la ville de Lubumbashi.
Article 8: Les Bourgmestres des Communes, le Commandant de la Police Nationale Congolaise District ville et le chef de Poste du service urbain de la Direction Générale de Migration, sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent arrêté qui entre en vigueur à la date de sa signature.

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