la gouvernance a été cotée 2 sur 100

Publié le par Grand Beau et Riche Pays

 
Posté le mercredi 16 juillet 2008 http://congoreading.blogspot.com/2008/07/decrypt-la-gouvernance-t-cote-2-sur-100.html

Les indicateurs de gouvernance dans le Monde

dstindelafrique.com La Banque Mondiale a publié sa dernière version des Indicateurs de Gouvernance pour la période 1996-2007. L' étude de cette année est la septième mise à jour. C'est l'aboutissement d'une longue décennie de travail des chercheurs à l'effet d'élaborer et de mettre à jour le jeu le plus complet d'indicateurs de gouvernance pour tous les pays actuellement à la disposition du public. Ces indicateurs couvrent 212 pays et territoires et se fondent sur 35 sources de données différentes pour saisir les points de vue de dizaines de milliers de personnes interrogées dans le monde entier au cours de l'enquête, et de milliers d'experts des secteurs privés, public et des Ong. Les décideurs et les groupes de la société civile à travers le monde utilisent les indicateurs pour évaluer les enjeux de la gouvernance et suivre les réformes et les experts y ont recours pour rechercher les causes et les conséquences de la bonne gouvernance. Toutefois, les indicateurs de gouvernance dans le monde ne reflètent pas la position officielle de la Banque mondiale, de son Conseil des administrateurs ou des pays qu'ils représentent. Le Groupe de la Banque mondiale n'utilise pas ces indicateurs pour affecter des ressources.

Selon le rapport, les indicateurs donnent à penser que là où des réformes sont engagées, la gouvernance peut être vite améliorée, ce qui arrive effectivement. Au cours de la dernière décennie de 1998 à 2007, des pays de toutes les régions ont affiché des améliorations sensibles de la gouvernance, même si, dans certains cas, ils partaient d'un très faible niveau. Au nombre des exemples figurent ceux des pays suivants dans les catégories correspondantes : Ghana, Indonésie, Liberia et Pérou (dans la catégorie Voix citoyenne et responsabilité) ; Rwanda, Algérie et Angola (Stabilité politique et Absence de violence/terrorisme) ; Afghanistan, Serbie et Ethiopie (Efficacité des pouvoirs publics) ; Géorgie et République démocratique du Congo (Qualité de la réglementation) ; Tadjikistan (Etat de droit) ; et Liberia et Serbie (Lutte contre la corruption).

Le gouvernement « parallèle » pose problème

Le Potentiel http://www.congoforum.be/fr/nieuwsdetail.asp?subitem=1&newsid=145396&Actualiteit=selected Trois personnalités politiques congolaises ont évoqué sur RFI un point important : le dysfonctionnement des institutions. A quoi serait due cette situation qui favorise même l’immobilisme du gouvernement ? Selon eux, il existerait un « gouvernement parallèle » au niveau de la présidence de la République. Des conseillers de la République qui outrepasseraient leurs fonctions jusqu’à chercher à « doubler » les ministres. Des « doublons » qui provoquent justement ce « chevauchement » à la base du dysfonctionnement des institutions nationales. Et plus particulièrement de l’institution gouvernement. Le pire dans ce mode de gestion, dans cette existence «d’un gouvernement parallèle », c’est d’instituer « un système » de gestion qui prendrait en otage tout le pays. On s’habituerait à changer des personnes sans que rien ne bouge. Le régime précédent, celui de Mobutu, a été victime de cette pratique qui a favorisé le clientélisme, découragé les esprits sereins et productifs. La machine de l’Etat s’était arrêtée et la suite est connue de tout le monde : la dégradation de la situation dans tous les secteurs.

La RDC n’est pas gouvernée.

Le Phare (Dominique Mukenza) http://www.lepharerdc.com/www/index_view.php?storyID=5493&rubriqueID=4 47 évêques membres de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (Cenco) ont en effet épinglé comme principal fléau national la corruption, laquelle se traduit par le monnayage de tout : souveraineté nationale, décisions judiciaires, titres académiques, documents administratifs, concessions minières, citoyenneté congolaise, etc. De leur côté, cinq commissions spéciales de l' Assemblée Nationale ont présenté la synthèse de 585 rapports dont 359 des premières vacances parlementaires et 226 de celles de janvier 2008. A l’image des prélats catholiques, les Députés fustigent l’apathie du gouvernement devant les affres de la misère, de la violation massives des droits de l’homme, de l’enclavement continu du territoire de la République. Alors que les évêques ont exhorté le peuple congolais à se réveiller et prendre son destin en mains en vue de briser le cercle vicieux du sous –développement et du déficit de l’autorité publique, les députés nationaux interpellent le gouvernement sur la nécessité de se ressaisir pour gérer le pays de manière responsable. La convergence d’opinions entre les élus du peuple et les ministres de Dieu devrait interpeller les gouvernants qui continuent de croire que tout va bien alors que la situation va de mal en pis.

Mort programmée

Le Potentiel Willy Kabue http://www.lepotentiel.com/afficher_article.php?id_article=67361&id_edition=4384 Tous s’accordent pour dire que la RDC se comporte comme un bâtiment à la dérive. Il tangue. Ses moteurs, grippés par toutes sortes de dysfonctionnements, toussotent, crachent de la fumée. Et, sans résistance, le vaste bateau se laisse emporter par le courant d’eau. A destination de nulle part. Le Trésor public en RDC est une utopie. Non seulement les caisses de l’Etat sont poreuses mais on y verse que ce que l’on veut. Et le gros des revenus de l’Etat est empoché par des individus. Au nom de la loi de la prédation. Chaque jour qui passe dévoile un pan de la gestion calamiteuse de la chose publique. Rien que des scandales. Qui laissent pantois. L’avenir ? Il est sombre. La nation est grabataire. Elle attend, patiemment, une mort programmée. .
 

 


DECRYPTAGE La gouvernance de la RDC pose problème, et cela éloigne d' autant l' engagement à la "bonne" gouvernance. Il a suffi que la Banque Mondiale publie ses Indices de gouvernance ( 1006 -2007) pour que Le journal l' Avenir ( Joachim Diana G./L'Avenir http://www.digitalcongo.net/article/52174 ) proclame que la Rdc est lauréate de la bonne gouvernance! Et le journal d' expliquer que " la bonne gouvernance, on en parle souvent comme un slogan, une critique générique contre le gouvernement. Pour l’opposition congolaise, la mauvaise gouvernance étant une nature du gouvernement, il est impossible que celui-ci ait fait moindre progrès dans ce domaine. Le rapport de la Banque mondiale dément donc certaines théories pour l’immobilisme et la léthargie dont souffrirait ce gouvernement ".

La réalité est différente. Le rapport a six indices de bonne gouvernance: 1. Voix citoyenne et responsabilité 2. Stabilité politique et Absence de violence/terrorisme) 3.Efficacité des pouvoirs publics 4. Qualité de la réglementation 5. Etat de Droit et 6. Lutte contre la corruption. La RDC a été citée pour avoir progressé dans le seul indice de la "qualité de la réglementation". C' est la reconnaissance de notre arsenal juridique. Mais des armes, il faut s' en servir et... savoir s' en servir. Les lois congolaises ne sont pas appliquées: ni par le Pouvoir, ni par la Justice qui n' est pas saisie des cas ou qui les tranche de mauvaise manière. Cet écart entre "législations" et " réalité juridique" s' appelle " effectivité des lois". Et c' est l' effectivité qui vaut dans la vie de la Nation. Pas la" qualité" sur le papier. Bref, la RDC a marqué un point de gouvernance virtuelle.

Il y a pire que le journal l' Avenir ne dit pas. A se demander si c'est de la désinformation ou de l' idiotie. On peut lire le texte intégral du des Indicateurs de gouvernance dans le monde sur
http://www.govindicators.org . Mais Jeune Afrique sur http://www.jeuneafrique.com/pays/mozambique/article_depeche.asp?art_cle=APA52218lemozelaidn0 indique que les 212 pays et territoires examinés sont notés de zéro à 100 sur chacun des 6 indicateurs. La RDC a obtenu un score catastrophique de 2 points.

En clair, la RDC a eu 2 points sur 100... Une cata au dehors. Et, au dedans, la gouvernance reste invisible.

 

 

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