SNEL " la BM propose, la RDC dispose!"

Publié le par Grand Beau et Riche Pays

Posté le 15 juillet 2008http://congoreading.blogspot.com/2008/07/decrypt-snel-la-bm-propose-la.html

 


Quatre lois , dont la privatisation du Portefeuille de l’Etat

ACP Joseph Kabila Kabange a promulgué quatre lois relatives à la réforme des entreprises publiques. Selon la première loi, les entreprises publiques sont transformées soit en sociétés commerciales, soit en établissements publics ou en services publics, soit dissoutes ou liquidées. La seconde loi définit les conditions et modalités du désengagement de l' Etat. La troisième loi fixe les dispositions générales relatives à l’organisation et au fonctionnement des établissements publics, tandis que la quatrième loi fait état des règles relatives à l’organisation et à la gestion du Portefeuille de l’Etat.

Snel: privatisation, démembrement ou gestion mixte?

Radio Okapi Aujourd'hui, la SNEL ne tire que le 1/3 de ce qu'elle produit. Des factures non payées, manque d'entretien de l'outil de production, pas d'investissement. Les besoins des miniers en électricité ne sont satisfaits qu'à 1/3. La demande d'électricité de l'Afrique australe demeure elle aussi insatisfaite. Elle ne reçoit que le 1/5 de ce qu'elle demande. Des problèmes au niveau de la production, du transport et de la distribution empêchent à l'entreprise de répondre à une demande toujours en croissance. Faut-il alors la privatiser, la démembrer ou y instaurer une gestion congolaise et expatriée pour la stabiliser

SNEL: une privatisation camouflée

CADTM http://www.cadtm.org/spip.php?article3539 La SNEL exporte, par la ligne Inga Kolwezi, l'électricité produite à Inga vers les réseaux interconnectés de l'Afrique australe : Luano (Zambie), Kariba nord (Zambie), Kariba Sud (Zimbabwe), Insukamini (Zimbabwe), Phokoje (Botswana) et Matimba (Afrique du sud). Les recettes d'exportation en Afrique australe qui s'élèvent à plusieurs millions de dollars ne rentrent jamais dans les caisses de la SNEL. De plus, les autorités politiques opèrent régulièrement des ponctions dans les finances de la SNEL pour leur propre compte à tel point que l'entreprise est souvent obligée de recourir à des découverts bancaires pour payer le salaire de son personnel. Les créances de l'Etat congolais et des entreprises paraétatiques dues à leurs factures d'électricité s'élèvent à plus d'un milliard de dollars.Comment cette entreprise peut-elle être performante alors qu'il n'existe aucun critère de performance dans le cadre de sa gestion, si ce n'est celui de mieux servir ses parrains ? Il est inacceptable qu'une entreprise de la taille de la SNEL ne puisse présenter son bilan financier à la fin de chaque exercice. Sa gestion échappe au ministère de tutelle. Les charges de la SNEL constituent une part importante dans la dette publique de la RDC. A qui sera imputée la charge de ces dettes après la restructuration de cette entreprise ?

La SADC discute d' Inga 3 sans la RDC

Faustin K./Le Potentiel http://www.lepotentiel.com/afficher_article.php?id_edition=&id_article=67132 Le ministre angolais de l’Ener­gie et des Eaux botelho de Vasconcelos, a affirmé à Luanda que l’entrée en fonctionne­ment de la troisième centrale hy­droélectrique d’Inga sera très bénéfique pour le développement des pays de la Communauté du développement de l’Afrique australe (SADC), engagés au Projet de développement du cou­loir électrique occidental (Westcor), notamment l’Angola. L’Afrique du Sud, le Botswana, la Namibie et la RDC. “ L’installation d’une troisième centrale dans le projet hydroélectrique d’Inga produira 4.320 mégawatts d’énergie, huit fois supérieure à ceux que fournit le barrage hydroélectrique de Capanda, en Angola. L’optimisation de cette ressource de base de développement économique sera d’une importance capitale pour la région . Malheureusement, notre homologue de la RDC est absent, il s’agit d’une absence remarquable, dont les raisons ont été fournies à peine après la confirmation de sa présence à la réunion ”.


Le CADTM ( Comité pour l'annulation de la dette du Tiers Monde - Réseau international de lutte pour l'abolition de la dette des pays du Sud) est rejoint , à la Société Nationale d' Electricité ' SNEL), par un activisme des syndicalistes. Les deux s' en prennent à la Banque Mondiale et à ses peropositions de réformes. Ils sont finalement alliés à tous ceux qui s' enrichissent sur l' entreprise.

Mais on ne peut pas tout mettre, ni en bloc, au passif de la Banque Mondiale ( BM). Ni diaboliser, à priori, les propositions de la BM pour un cadre d' annulation de la Dette Publique congolaise. C' est depuis le 28/10/2002 que la BM avait lancé le Projet compétitivité et développement du secteur privé (PCDSP) contenant la suggestion de réorganiser près d' une dizaine d' entreprises susceptibles de rapporter d' importants revenus (la GECAMINES, la RVA, la SNCC, l’ONATRA, le LAC, la. City Train, la COHYDRO, la SNEL, la REGIDEO, l’OCPT ...). Par la suite, il est apparu que la la SNEL ( Société National d' Electricité) pourrait être découpée en 3 à 4 entreprises spécialisées. Mais rien n' a bougé dans les cellules dirigeantes de Kinshasa, hormis les dérives décrites par le CADTM. Ainsi, la proposition BM de relancer la Gecamines a abouti à son démantèlement, au mépris des avis d' experts BM. Les lois d' encadrement des privatisations ont été repoussées intentionnellement pour réaliser des privatisations sauvages, en particulier dans le secteur minier.

Car après 48 ans d' Indépendance, les responsabilités sont congolaises. Et exclusivement congolaises, puisque ce sont les populations qui en paient le prix et que c' est aux dirigeants congolais de leur en rendre compte. Après 48 ans: " la BM propose, mais la RDC dispose..."

Pour ce qui est de la SNEL, elle est devenue un dino après avoir accumulé le monopole avec le regroupement territorial et opérationnel de toutes les activités de production et de distribution du courant électrique en RDC. Du coup, l' entreprise a perdu ses objectifs commerciaux et de profit. A savoir que l' argent se gagne par la qualité et la régularité du produit " courant électrique" et des services accessoires. Par la suite, le poids de l' endettement de l' Etat provenant des barrages Inga et de la ligne Inga-Shaba ( Katanga) a servi de prétexte à la faillite commerciale. Car fin des années 1980, le Pouvoir avait imaginé de reporter sur la Snel la charge des remboursements extérieur. Il y eut un contrat-programme qui autorisait la Snel à fortement augmenter, mais temporairement, ses tarifs locaux. Il était prévu que les revenus supplémentaires serviraient à financer les échéances de la dette extérieure, mais aussi d' investir dans la distribution ( transformateurs dans les villes, tirage d' une ligne triphasée qui devait remonter de Kolwezi vers les deux Kasai, etc). Rien n' a été fait. Mais les tarifs temporaires sont restés permanents. Actuellement, l' électricité congolaise est exportée au Congo-Brazza, en Zambie, Zimbabwe et RSA, aux tarifs internationaux. Les industries locales paient 4 à 5 fois plus cher. On est loin des annonces de Mobutu selon lesquelles l' électricité de Inga serait " la moins chère au Monde".


Il y a de nombreuses autres anomalies avec la SNEL, notamment toutes les messes basses qui sont dites sur le Grand Inga, en l' absence des Congolais.



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