Qui sème le cuivre récolte les infrastructures!

Publié le par Grand Beau et Riche Pays

posté le mardi 22 juillet 2008  http://congoreading.blogspot.com/2008/07/qui-sme-le-cuivre-rcolte-les.html

 

La Prospérité La délégation venue du Katanga pour commémorer le 30 Juin avec le Chef de l’Etat à Kananga avait brandi des calicots sur lesquels on pouvait lire : ‘‘Le Katanga sème le cuivre pour récolter les infrastructures’’.

Le poisson et la pomme

Dialogue des peuples Guy De Boeck
http://www.congoforum.be/fr/nieuwsdetail.asp?subitem=1&newsid=146140&Actualiteit=selected On pourrait examiner si les « contrats chinois », par les choix faits par les Congolais en matière de travaux d’infrastructure, reflètent ou non le projet de développement dont le Congo aurait besoin, ou encore si les dispositions de ces contrats sont bien équilibrées entre les parties prenantes dans toutes leurs dispositions. On peut se poser à leur sujet bien des questions ! Notamment, sur les garanties de bonne fin des travaux effectués, sur la part respective des parties dans l’expertise des gisements (où il semble bien que les Chinois se soient réservé, sinon la part du lion, au moins celle du tigre…), sur l’opportunité pour la RDC de continuer le modèle de développement « tout sur les mines » hérité de la colonisation, sur la répartition géographique des travaux dans le pays et en particulier sur les privilèges de Kinshasa. J’en passe et des meilleures ! Il se peut fort bien que ces contrats, à l’usage, se révèlent aussi mauvais que d’autres, de sinistre mémoire, et que les Congolais finissent par s’en mordre les doigts.

Shinko pour les Chinois?

AfricaTime LeRévélateur
http://www.africatime.com/rdc/nouvelle.asp?no_nouvelle=356745&no_categorie= Rien ne prouve à ce stade que la rupture du contrat avec Brinkley Mining ait été insufflée pour céder Shinkolobwe à la Chine. Mais au regard de la richesse de ce gisement du point de vue de la réserve mais également de la haute teneur de son uranium (15 % de teneur c’est-à-dire 100 kg de minerai extrait donne 15 kg d’uranium), il y a fort à parier que la Chine ne lâchera pas le morceau. Il faut rappeler que depuis 1960, la mine a été officiellement fermée. Si on enregistre des incursions des mineurs artisanaux, on peut affirmer qu’aucune exploitation industrielle n’ y a été réalisée depuis. Shinkolobwe est donc une mine vierge. Qu’il faut conquérir et où il faut investir, d’abord pour lui rendre sa sécurité mais aussi pour mettre en place des infrastructures pour son exploitation. Tout porte à croire que la Chine va s’y installer. Les Chinois traduisent avec cohérence leur besoin de constituer un stock stratégique d’uranium d’ici 2020, le gisement de Shinkolobwe pourrait logiquement y contribuer.

Le FMI reconsidère son aide
 


Africa Intelligence Les bailleurs de fonds internationaux s'inquiètent de la récente signature de contrats miniers chinois assortis d'importants prêts. Le FMI va ainsi passer les nouveaux accords à la loupe avant d’envisager un nouveau programme d'allègement de la dette extérieure du pays d'un montant de 11,5 milliards $. Fin juin, Brian Ames, chef de division au département Afrique du fonds, a séjourné à la tête d'une mission à Kinshasa pour évaluer l'impact de la "convention de collaboration" passée, le 22 avril, avec le Groupement d’entreprises chinoises (GEC) sur le budget de l'Etat. Le GEC est constitué du China Railways Group (28%), de la Sinohydro Corporation (20%) et, depuis peu, du China Metallurgical Group (20%). Il a mis en place une joint-venture avec la Gécamines d'une valeur de plus de 4 milliards $, qui porte sur l’exploitation de gisements contenant 10,61 m t de cuivre et 626 619 t de cobalt.

Selon le gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC), Jean-Claude Masangu, l’évaluation du FMI pourra intervenir à l’issue d’une étude de faisabilité des contrats chinois qui prendra six mois. Le conseil des ministres a réagi à l'annonce du FMI le 28 juin, en expliquant que l’Etat congolais n’était pas emprunteur, mais qu’il apportait une garantie d’Etat aux contrats. Les sociétés chinoises sont liées par un accord de joint-venture avec la Gécamines et non avec l’Etat, souligne un communiqué du conseil, qui ne précise toutefois pas que le ministre des infrastructures, Pierre Lumbi, était le signataire pour la partie congolaise de l'accord. Début juin, 14 000 tonnes de matériel de génie civil, acheminées par China Railways, ont été débarquées dans le pays pour l’exécution des projets miniers et la construction de routes et de voies ferrées...

Le peuple congolais est floué

Comité pour l'annulation de la dette du Tiers Monde (CADTM)
http://www.laconscience.com/article.php?id_article=7619 Le contrat signé avec la Chine ne constituent pas une réelle alternative aux bailleurs de fonds internationaux. Tout a été mis en œuvre pour qu'il ne profite en rien à la population congolaise. En effet, le remboursement des investissements du projet est réparti en trois périodes. La totalité des bénéfices réalisés durant la première période par la joint-venture sera affectée au remboursement des investissements miniers, y compris leurs intérêts. Durant la deuxième période, 66% des bénéfices réalisés par la joint-venture seront affectés à ce remboursement et les 34% restants serviront à la rétribution des actionnaires. Au cours de la troisième période, la totalité de ses bénéfices sera distribué aux actionnaires, au prorata de leurs parts dans le capital social. Pendant les deux périodes dont la durée n'est pas déterminée, la RDC accordera des avantages particuliers à la joint-venture qui se traduit par « l'exonération totale de tous les impôts, droits, taxes, douanes, redevances directs et indirects, à l'intérieur ou à l'import et l'export, payables en RDC et ceux liés aux activités minières et au développement d'infrastructures ». Rien ne sera affecté au budget de l'Etat. Le CADTM s'indigne du fait que le peuple congolais est floué avec la complicité des autorités congolaises qui ont organisé le bradage pur et simple des richesses nationales pour leurs propres intérêts et au profit des entreprises chinoises. C'est la continuation de la politique néfaste suivie avec les transnationales occidentales au cours de la période antérieure.

L' impérialisme rouge en marche?
Stefaan Marysse Les Chinois ont su obtenir des exonérations fiscales et douanières jamais attribuées à une entreprise étrangère. Ce problème d’exonération totale est crucialement problématique. Comment est-ce que l’état congolais va pouvoir financer les dépenses de l’état, quand on sait que la Gécamines était responsable pour la moitié des revenus de l’état. Puis, comment va-t-on financer l’entretien des réseaux routiers et ferroviaires, sinon les avantages de nouvelles infrastructures seront de courte durée. On le voit l’état congolais ne s’en sortira pas renforcé, mais pourrait être davantage fragilisé. Au vu de ces interrogations on comprend où se trouve le noeud du problème : la faiblesse de négociation de l’état congolais. Il n’en reste que le contrat chinois peut encore toujours être une pportunité de taille pour le développement congolais, pourvu que la classe politique sache tirer profit de l’intérêt renouvelé pour le pays au bénéfice de sa population.

Mémorandum à Monsieur Wang Qishan, Vice-Premier Ministre Chinois

Jacques MATANDA
http://www.congoforum.be/fr/nieuwsdetail.asp?subitem=1&newsid=145564&Actualiteit=selected " A cause de ces options levées par votre Gouvernement il y a trente ans,- aujourd’hui le Peuple chinois tire le plus grand profit des avantages de ce partenariat économique américain. Il s’agit spécialement du transfert de la technologie et du savoir faire américain, ensuite de l’énorme flux financier opéré au travers des investissements prives américains et enfin de très nombreuses facilités consenties par le Gouvernement américain en faveur de l’accès des produits manufactures chinois sur l’extraordinaire marché de consommation que sont les Etats-Unis d’Amérique.

Mais l' aliénation des gigantesques richesses naturelles congolaises est caractérisée par l’absence totale de dispositifs d’accompagnement imposé par l’actuelle conjoncture économique nationale et internationale marquée par une crise d’une extrême gravité et sans précédent dans les 100 années de l’histoire coloniale et post-coloniale de notre pays. Il s’agit :
- Premièrement : de l’absence totale des perspectives de transfert de technologie et du savoir faire chinois vers la République Démocratique du Congo .
-Deuxièmement : de l’absence totale de perspective d’ouvertures préférentielles du marche chinois aux Petites, Moyennes et Grandes Entreprises et artisans des milieux urbains et ruraux congolais.
-Troisièmement : de l’absence totale des facilites de crédit devant, dans sa première phase et dans une perspective a court terme, contribuer de manière efficiente à mettre fin aux 48 dernières années de descente aux enfers de l’économie nationale congolaise ; Et, dans sa deuxième phase et dans une perspective à moyen terme, servir de stimulus à la reprise minimale et progressive de la production intérieure et à l’amélioration du bien-être social et sanitaire des populations congolaises.
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article