rues de Lubum, Platon aurait pu en parler

Publié le par Grand Beau et Riche Pays

Posté le lundi 21 juillet 2008 http://congoreading.blogspot.com/2008/07/decrypt-infrastructure-platon-en-aurait.html

 

Lubumbashi : le maire réaffirme sa décision de gérer la migration

Radio Okapi Le maire de Lubumbashi a confirmé sa décision sur le mouvement migratoire des populations dans la capitale du cuivre. Kaseba Makunku l'a déclaré à son retour d' Accra au Ghana où il a participé au forum du comité des cités et gouvernements locaux unis d’Afrique.

Anonyme C' est dans un meeting tenu le 17 mai que le gouverneur de province du Katanga avait fait allusion au contrôle des populations. Il avait alors estimé le nombre des "réfugiés économiques" à plus de 30.000. 80% des shégués ( enfants de la rue ) du Katanga proviendraient essentiellement des deux Kasaï ! Et dès le 22 mai, les modalités de contrôle auraient été fixées par le conseil urbain de sécurité de Lubumbashi. Les nouveaux venus auraient trois jours pour se présenter aux bureaux des communes, s' y faire enregistrer et justifier l'objet de leur visite, la durée de celle-ci, les moyens de subsistance afin de se voir attribuer un certificat de visite. Le gouvernement provincial aurait même alloué à chaque commune de Lubumbashi une somme de 10.000$ en vue d'imprimer des fiches d'identification.

 
Les 5 décisions du gouverneur ( ACP)
 
1 Moïse Katumbi Chapwe a invité tous les opérateurs miniers du Katanga à payer 40 % de la redevance minière à la province et 60 % à Kinshasa.
2 Le gouverneur du Katanga a également rappelé aux opérateurs miniers leur engagement de s'impliquer dans la relance de l'agriculture afin de lutter contre la crise alimentaire. Toute entreprise qui n'aura pas cultivé un champ à la prochaine saison culturale ne sera pas autorisée à exploiter les produits miniers.
3 Pour le gouverneur du Katanga, à partir du mois de mai 2009, aucun produit concentré ne sortira du Katanga. Toutes les entreprises implantées au Katanga doivent construire leurs usines de transformation sur place de leurs produits miniers afin de donner une valeur ajoutée au produit et de créer de l'emploi.
4 L'autorité provinciale a demandé aux opérateurs miniers d'accorder un prêt à la SNEL pour qu'elle puisse résoudre le problème de l'énergie électrique dans la ville de Lubumbashi. La SNEL fournit actuellement 94 MVA alors que le besoin est estimé à 150 MVA pour la ville de Lubumbashi.
5 Le gouverneur a annoncé le démarrage prochain de travaux d'asphaltage des avenues à Lubumbashi.

On redéfinit l' autoroute. On signe des contrats particuliers


LePotentiel Par DIOSSO OLIVIER L’autoroute Lubumbashi-Kasumbalesa a 14 m de largeur, avec quatre voies de circulation, soit deux chaussées de sept mètres chacune.

Le gouvernement congolais et le regroupement des entreprises chinoises ont signé trois contrats sur des projets d’infrastructures. Ces contrats portent sur la construction d’un hôpital moderne et la réfection de la route Kintambo-pompage-Lutendele à Kinshasa, ainsi que le bitumage de la route Lubumbahi-Kasenga, au Katanga.

Joseph Kabila Kabange a procédé au lancement officiel du Programme sino-congolais dans son volet infrastructures. Le contrat concerne essentiellement la construction et la modernisation du tronçon compris entre l’avenue de la Monta­gne et le rond-point Lion, l’ave­nue du Tourisme et l’avenue de l’Ecole, au quartier Kinsuka-pompage, ainsi que de l’avenue Nzolana jusqu’au quartier UPN, à Ngaliema. Les travaux seront exécu­tés par China railway group limited (CREC), une entreprise chinoise réputée dans la construc­tion des routes, sur financement de Exim bank, une institution financière chinoise.

Discours de présentation du plan triennal par le Gouverneur de province

 

Moïse Katumbi http://www.katanga.cd/scripts/showart.php?id=1210346537&r=0 Pour la voirie et le drainage, seule la ville de Lubumbashi a bénéficié depuis huit ans d’un programme de réhabilitation et d’entretien de quelques axes prioritaires en vue d’assurer la fluidité du trafic intercommunal. L’importance du charroi automobile et du trafic des camions de gros tonnage (tracteurs avec remorques) a malgré tout une incidence fort-négative sur la tenue des routes et sur la fluidité du trafic routier dans les centres urbains. C’est ainsi qu’il a été prévu de construire un ring autour de la ville de Lubumbashi en vue d’aiguiller les camions remorques vers les périphéries où devraient être construits les dépôts de stockage. Les grands travaux de réhabilitation des routes asphaltées seront encore exécutés par les entreprises privées locales ou étrangères pour autant qu’elles satisfassent aux conditions d’appel d’offre publique, qu’elles soient compétitives et surtout qu’elles utilisent les PME locales en sous-traitance.
Télécharger le plan triennal sur http://www.katanga.cd/index.php?res=1280

Les 57 KM de rues de Lubumbashi...

CongoForum César Mwamba L’ Office des Voiries et Drainage « OVD » et le China Railways Engineering Company, « CREC » sont chargés de la réhabilitation de 57 Km d' infrastructures routières dans la ville de Lubumbashi. Pour y arriver, l’office des voiries et drainage avec CREC ont procédé à plusieurs études qui ce sont basées sur la structure adéquate de chacune des avenues en tenant compte du trafic en vue d’optimiser l’intervention des ressources financières et de l’importance du trafic (flux et tonnage). Et les questions liées à la délocalisation éventuelle de certaines maisons ainsi que les réseaux connexes (réseaux électriques, collecteur, égouts, téléphone…).Les premiers engins de la voirie urbaine pour le CREC sont arrivés le 18 avril 2008 à Kasumbalesa
 
 
  
 

 

 


 

DECRYPTAGE Les arrêtés du Maire de Lubumbashi sur la migration auraient été appuyées d' en haut. Se développent des thèses fascistes sous le prétexte que le Katanga est légimement jaloux de son boom minier http://www.groupelavenir.net/fr/spip.php?article19464 . Et au point où le gouverneur du Katanga annonce des mesures qui ne relèvent pas de ses prérogatives. Qu' il s' agisse de la scission 40/60 par le contribuable des recettes minières gérées par la DGRAD, ce qui énerve les moyens de contrôle. Ou de l' obligation de cultiver des champs sous peine de retrait des permis d' exploitation minières, pour des entreprises qui n' en ont pas l' objet social. Ou de l' interdiction prochaine de l' exportation de concentrés que la loi autorise pour les minerais transformés provenant de son périmètre d' exploitation. Ou du le financement de la SNEL en dehors de des stratégies de restructuration de cette entreprise publique.

Dans la foulée, le gouverneur se fait VRP, lève des taxes spéciales pour accorder aux Chinois la construction de 57 KM d' avenues à Lubumbashi. Et cela à mi-mandat de son triennat, selon l' échéance de la partition du Katanga en 4 provinces. Voilà des travaux qui ne figurent pas dans le budget provincial. Un budget largement déficitaire à cause de prévisions idéalisées, mais fausses et falsificatrices, de recettes de " rétrocession". Elles avaient été annoncées pour USD 112 millions en 2007, mais n' auraient rapporté au Katanga que 3 à 6%. Ce sont les mêmes Chinois qui sont dans le fameux contrat de troc de produits miniers en échange d' infrastructures. Il y est prévu 249 KM de voiries urbaines en provinces pour USD 190 millions. Lubumbashi absorberait près de 23% des infrastructures des 10 provinces ( hors Kinshasa qui aurait droit à 201 Km). Les 57 Km du gouverneur coûteraient environ 43 millions dans le cadre chinois. Le problème est que chaque chantier fait l' objet de contrats particuliers signés par Kinshasa directement.

Est-ce pour financer les Chinois que la province a créé une nouvelle taxe de "réhabilitation" des avenues abîmées par le transport minier? Les recettes du péage routier sont déjà ponctionnées par les Chinois pour l' autoroute ( 14 m de large) de Kasumbalesa. Il reste que le plan triennal du gouverneur du Katanga a prévu 30 Km de chaussées de Lubumbashi pour un coût de USD 11,68 millions. Et tout cela pour aboutir à un marché de gré à gré et sans appel d' offres publiques. Il sera édifiant de connaître les sous-traitants congolais qui ont été sélectionnés. Et de vérifier si ce sont finalement les Chinois qui dictent le calendrier, la nature, le volume et le coût des travaux en fonction de leurs besoins d' accéder aux marchés publics. Jusqu' à influencer les impositions et l' indiscipline budgétaire.

 

Car le phénomène chinois alimente la perversité de la pensée unique. Désormais, c' est le fait accompli qui prime. On ne peut faire de marche arrière, et on l' affirme. Comment "renégocier" ou chercher à "améliorer", lorsque leurs engins chinois sont déjà sur place au Congo? Et avec les entreprises minières qui sont sur le grill de la révision de leurs contrats, on réaffirmera qu' on ne peut bousculer ceux qui auront fourni du maïs et prêté de l' argent à la Snel? La décision des 57 Km est le fruit de la pensée unique. Elle consolide l' anomalie du transport minier par route à la place traditionnelle du chemin de fer. Les recettes du péage routier et de la nouvelle taxe de réhabilitation de la voirie s' installent dans le paysage fiscal et budgétaire et ont vocation à devenir essentielles et incontournables. On dira qu' il faut poursuivre l' option routière pour le financement de l' Etat. Mais c' est un serpent qui avale sa propre queue.


S' ajoutent des aspects du déficit récurrent de bonne gouvernance:

1. Le choix des 57 Km de routes urbaines se fait au moment-même où la province s' engageait à rattraper le train de la bonne gouverbnance avec la priorité à « l ’ élaboration du programme d’actions prioritaires (PAP) guidée par la nécessité de renforcer la cohérence des programmes sectoriels avec le DSCRP et spécialement de rechercher le meilleur impact des investissements publics sur la réduction de la pauvreté et la consolidation de l’Etat de droit » http://www.groupelavenir.net/fr/spip.php?article19475 Bref, on organise l' évasion des ressources au lieu de les répartir et de toucher les secteurs essentiels. Et on exacerbe les tensions avec les bailleurs des fonds auxquels on demande la réduction de la dette publique extérieure.

2. Le choix des 57 Km de routes est fait sans études de la fluidité de la circulation routière que l' on prétend résoudre. Il y a certes une forte augmentation de véhicules et de difficultés de circulation. Mais la solution n' est pas uniquement dans la réfection des chaussées existantes. Le premier handicap est que le centre de Lubumbashi reste le point de passage unique d' une commune à l' autre. On n' a instauré aucun sens unique pour désengorger les avenues. Les véhicules à volant à droite, qui devraient être bannis, ne sont pas pénalisés alors qu' ils occupent une bande de circulation 2/3 plus large, parce que le conducteur à droite déporte le véhicule sur la gauche afin d' avoir une vue sur la circulation venant en sens opposé. Conséaquence, de larges grandes avenues à quatre voies n' en supportent plus que deux. Les trottoirs sont envahis de constructions et les piétons marchent sur la chaussée. De même, la mode est à l' érection de boutiques en front de rue et en violation de l' alignement réglementaire des constructions et d' un recul de 4 à 6 mètres. A quoi bon boucher les trous si on ne sait pas élargir les avenues?


Freddy Mulongo fait une citation de Platon (427- 347 av JC) sur Réveil-FM http://www.reveil-fm.com/index.php/2008/06/15/127-de-la-corruption-a-la-maffia . " Là où des gueux et des gens affamés de richesses personnelles viennent aux affaires publiques, persuadés que c'est là qu'ils doivent faire leur main, il n' y a pas de bon gouvernent possible. Car ils se battent pour commander et cette guerre intestine les perd, eux et tout l'Etat."( Platon, la République, livre VII, 521a, Paris, Denoël/Gonthier, 1977


 


 

 

  

  


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